Football féminin

La Réunionnaise Valérie Gauvin veut "faire partie de la liste pour l'Euro 2022"

  • Publié le 31 janvier 2021 à 09:52

La carrière de la footballeuse internationale Valérie Gauvin a pris un tournant l'été dernier avec sa signature dans le club anglais d'Everton. Après avoir effectué de bons débuts avec plusieurs buts à son actif, la native de Sainte-Clotilde a malheureusement été stoppée nette par une déchirure musculaire en novembre 2020. Aujourd'hui rétablie, elle entend regagner du temps de jeu avec son équipe pour retrouver dès que possible l'équipe de France. Alors que son dernier but avec les Bleues remonte au 23 octobre 2020, l'Euro 2022, qui se disputera en Angleterre, reste dans sa ligne de mire. (Photo d'illustration : AFP/Christophe Simon)

• Comment allez-vous suite à votre blessure musculaire survenue en novembre dernier, et qui vous a tenue éloignée des terrains jusqu'à ce début d'année ?

Aujourd'hui je vais très bien, j'ai repris avec le groupe une semaine après les vacances de Noël. Tout se passe bien, je n'ai pas de douleurs musculaires. J'ai eu un peu de temps de jeu lors de notre dernier match. On devait jouer deux rencontres la semaine passée mais elles ont été annulées à cause d'intempéries. Mais j'espère avoir davantage de temps de jeu lors de notre prochaine rencontre de dimanche (31 janvier) et continuer à me renforcer pour être de mieux en mieux sur le terrain.

• La crise sanitaire qui a lieu actuellement en Angleterre a-t-elle des répercussions sur votre emploi du temps et votre quotidien ?

On a cette chance de pouvoir continuer à jouer au foot même si on doit respecter tout ce qui est mis en place avec des tests PCR à effectuer chaque semaine et le port du masque. Il y a eu quelques cas positifs au début de la saison et des matches ont été annulés, mais sinon on a plutôt une vie normale.

• Cette saison est votre première en Angleterre suite à votre arrivée à Everton le 6 août dernier. Il s'agit d'un transfert important pour le football féminin puisqu'une somme dépassant les 100.000 euros a été évoquée. Comment avez-vous vécu ce moment ?

Le transfert a été un peu compliqué par la crise sanitaire mais cela s'est fait plutôt rapidement. J'ai été très bien accueillie par le club et mes nouvelles coéquipières. J'ai une collègue française dans l'équipe (Maéva Clemaron) qui m'a aidée pour la langue et m'a fait découvrir les alentours. Je me suis sentie bien tout de suite. Niveau foot cela s'est bien passé donc c'était le plus important pour moi vis-à-vis de ce nouveau challenge. Cela faisait très longtemps que j'avais envie de partir pour découvrir une autre culture, un autre championnat, donc je suis très contente d'avoir pris cette décision.

• Le championnat anglais vous attirait-il plus que d'autres, comme par exemple la Bundesliga en Allemagne ou la National Women's Soccer League aux États-Unis ?

Quand j'étais plus petite, le championnat américain est le premier dont j'ai entendu parler. Là-bas le professionnalisme est présent depuis très longtemps. Mais je regardais aussi beaucoup la Premier League chez les garçons. C'est un championnat qui me plaisait, tout comme la langue anglaise. Je souhaitais découvrir cette compétition qui m'attirait beaucoup et j'ai eu cette opportunité.

• Pourquoi avoir choisi Everton ?

Ils ont su me convaincre. Ils voulaient vraiment construire un beau projet et avaient à cœur de m'avoir avec eux. Ils ont tout fait pour. J'ai eu des discussions avec le coach, le projet me plaisait et j'ai senti que le club me voulait vraiment, ce qui était important pour moi.

• Avant votre départ en Angleterre, vous avez évolué durant six saisons à Montpellier. Quelles sont les différences entre ces deux championnats ?

Ici l'intensité est plus élevée. Ils n'ont pas la même vision pour tout ce qui est physique. Chaque pays a ses méthodes de travail. Il y a beaucoup plus d'intensité lors des entraînements, qui se basent davantage sur le physique et la vitesse. Il faut toujours être à 100%. Le niveau est également plus élevé en termes d'agressivité. Les méthodes de jeu ne sont pas forcément les mêmes.

• En tant qu'attaquante, ce nouveau style de jeu vous correspond-il davantage ?

Cela va dépendre de l'équipe mise en place par le coach. Mais ce style me correspond tout à fait. Je me suis vite intégrée, je me plais beaucoup dans cette équipe. Cela marche bien avec mes coéquipières donc pour l'instant, tout va bien.

• Vous avez effectué de très bons débuts en marquant dès votre premier match de championnat contre Bristol (victoire 4-0) après être entrée en jeu, un départ parfait pour vous ?

J'ai été très contente d'apporter ma petite touche personnelle pour ce match et mes premières minutes avec mon nouveau club. C'est toujours un plaisir et c'est bien pour la confiance, cela m'a permis de vite prendre mes marques. J'ai fait un bon début de saison et l'équipe a enchaîné les bons résultats, notamment en coupe où on est allés jusqu'en finale (Everton a été défait 3 buts à 1 face à Manchester City malgré une réalisation de Valérie Gauvin, ndlr). Au total, j'ai inscrit trois buts en championnat et autant en coupe avant ma blessure.

• Concernant l'équipe de France, votre dernier but remonte au 23 octobre (victoire 11-0 contre la Macédoine du Nord) et depuis, vos coéquipières en bleu se sont qualifiées pour l'Euro 2022 en Angleterre. Comment avez-vous vécu ces dernières semaines loin de la sélection ?

C'était long mais c'est comme ça, cela fait partie du haut niveau. J'ai dû l'accepter. J'ai essayé de rester positive pour revenir le plus vite possible. C'était une déception de ne pas pouvoir être sur le terrain. Mais je me suis concentrée sur ma rééducation, qui était longue, pour me renforcer correctement.

• Maintenant que vous êtes revenue sur le terrain justement, quel est votre objectif principal ?

Je souhaite bien revenir et retrouver mes sensations, être aussi de mieux en mieux physiquement car c'est important. Je veux retrouver le chemin des filets pour emmagasiner de la confiance.

 

 

• A moyens terme, réintégrer l'équipe de France et participer au prochain Euro doit aussi être dans un coin de votre tête ?

Bien sûr ! La sélection passe toujours par ce qu'il se passe en club, et l'objectif est déjà de se qualifier pour la Ligue des champions avec mon équipe. Je souhaite bien évidemment être rappelée avec la sélection prochainement et faire partie de la liste pour l'Euro 2022.

• L'équipe de France fait-elle partie des favoris selon vous pour cet Euro ?

Des favoris je ne sais pas, mais on donnera le meilleur de nous-mêmes pour y faire un très bon résultat. Je pense qu'on a le potentiel pour. On devra être toutes ensemble et bien se préparer pour cette belle compétition qui va arriver très vite.

vl/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

guest
1 Commentaires
Mayaqui, depuis son mobile
Mayaqui, depuis son mobile
3 ans

Mais c'est notre montpelliéraine !!! super que ta santé revienne ; bonne route Valerie !!!