[VIDÉO] Soutien et écoute

Le Port : une Maison de la solidarité pour être au plus près des publics fragiles

  • Publié le 28 novembre 2021 à 13:00

La ville du Port a inauguré cette semaine sa Maison de la solidarité qui regroupe le nouveau pôle handicap, une épicerie solidaire et le service insertion de la commune. Objectif : fournir aux Portois un accueil de proximité, pour aider les plus fragiles, ceux qui peinent à gérer leur budget, ceux qui souhaitent retrouver une autonomie, les personnes en situation de handicap comme leurs aidants... Un service précieux dans l'une des villes les plus pauvres de France. (Photo www.ipreunion.com)

Rue Saint-Paul au Port, les habitants peuvent désormais se rendre dans cette bâtisse blanche et bleue. Cette Maison de la solidarité et son nouveau pôle handicap ont été inaugurés mardi 23 novembre par la municipalité portoise, dans la foulée de la Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées. "Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous" cite Christelle Vaudemont, directrice de la cohésion sociale au Port et en charge de la Maison de la solidarité, paraphrasant Paul Eluard.

- "On ne bricole plus avec le social" -

Engagement fort du mandat d'Olivier Hoarau, le pôle handicap est dans les dossiers de la municipalité depuis 2014. "Il y avait une forte demande de la part des parents, des familles, des aidants… une demande de répit et d'écoute aussi, avec un besoin de souffler" explique Karine Mounien, chargée du handicap à la mairie du Port.

Le mot-clé de ce service étant "l'inclusion". Des thématiques sont développées sur le sujet, par le biais d'ateliers de sensibilisation proposés sur place, mais également via des activités et événements ponctuels déjà sur la table et qu'il reste à programmer au fil des mois à venir.

"Il y a une volonté politique de répondre aux attentes des Portois, venir en soutien des familles qui ont besoin d'aide" insiste Jacques Antoine, vice-président du CCAS (centre communal d'action social) du Port. "Les mots clés sont : écoute, respect, dignité. On ne bricole plus avec le social. On ne peut plus accepter que des gens soient laissés sur le bas côté de la route."

Par les services proposés sur place, aussi bien aux aidants qu'aux personnes atteintes de handicap, on tente aussi de développer l'autonomie de ces familles. "C'est par là que l'on peut lever les freins de l'accès à l'emploi pour ces personnes" note Christelle Vaudemont.

- Regagner en autonomie -

Handicap, personnes isolées ou en difficulté financière… les personnes qui se rendent à la Maison de la solidarité sont accueillies via un guichet unique, pour les guider en fonction de leurs besoins mais aussi leur donner des informations sur leurs droits. Une dizaine de personnes sont présentes quotidiennement pour les accueillir.

"L'idée est de leur donner de nouveaux repères et des outils pour pouvoir reprendre la main sur leurs démarches administratives : santé, mutuelle, MDPH, allocations familiales, impôts, logement…" détaille Christelle Vaudemont. "Cela passe aussi par les courses, le premier poste de dépense des ménages. Il faut alors identifier leurs ressources et les aider à maîtriser leur budget" indique quant à lui Bruno Hoarau, directeur du CCAS.

- "L'inclusion culinaire" -

Ce soutien passe aussi par des ateliers cuisine, proposés à la Maison de la solidarité. "C'est une cuisine sociale, on aide les gens à se faire à manger, avec des produits sains et peu coûteux, tout en restant dans la préparation des plats traditionnels" explique Christelle Vaudemont, alors que flotte derrière elle une odeur de sauce aux tomates et aux oignons.

Photo Imaz Press

Dans la cuisine justement plusieurs personnes s'affairent. C'est le quatrième atelier organisé depuis octobre. Sur le comptoir, des petits pots d'achards et des confitures. Des conseillères techniques viennent guider les participants pour cuisiner. Des nutritionnistes pourraient ensuite être invités prochainement sur ces ateliers. "L'idée c'est recréer du lien, établir une relation de confiance, via ce qu'on peut appeler l'inclusion culinaire" indique Bruno Hoarau.

A quelques couloirs de cette cuisine, l'épicerie solidaire. Déplacée par le CCAS, elle propose des produits de première nécessité, alimentation mais aussi hygiène et petite enfance, aux Portois dans le besoin. Elle a désormais toute sa place dans cette Maison de la solidarité, dans une volonté de maillage des activités sociales.

Photo Imaz Press

mm/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
2 euros
2 euros
2 ans

Bel exemple de solidarité.Quelque fois il faut se bouger pour s'en sortir. N'a un moune y demande à moins tour.le temps 2 euros, la il n'y a plus de dignité. Mi prefere mette 2 euros à la quête l'église.