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Capes : Nadia Ramassamy demande que les candidats ultramarins passent leurs oraux à La Réunion

  • Publié le 1 avril 2021 à 12:09
  • Actualisé le 1 avril 2021 à 12:14

La députée Nadia Ramassamy a écrit ce jeudi 1er avri 2021 à Jean Castex et à Jean-Mchel Blanquer. Elle demande au Premier minsitre et au minsitre de l'Education d'organiser les épreuves orales du Capes (certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré) en visioconférence plutôt qu'en présentiel, "afin de permettre aux candidats des Outre-mer de bénéficier de conditions d'examen décentes et de ne pas mettre leur santé en danger en se rendant dans l'Hexagone, où l'incidence du virus est beaucoup plus élevée". Les épreuves écrites du Capes nt déjà eu lieu à La Réunion et les candidats attendent leurs résulats. Nous publions ci-dessous la lettre de Nadia Ramassamy

"Monsieur, Je vous avais alerté il y a quelques semaines sur la situation des candidats ultramarins au CAPES, forcés de venir dans l’Hexagone passer leur épreuve orale en présentiel. Suite à ce courrier, les candidats dans les matières dites " littéraires " (français, anglais, histoire- géographie, etc.) ont pu faire le choix de passer l’épreuve orale à distance, en visioconférence.

Malheureusement, cela n’est toujours pas le cas pour les candidats dans les matières scientifiques (physique-chimie, science de la vie et de la terre, mathématiques, etc.), dont les
épreuves vont avoir lieu en avril. Ces candidats vont devoir venir dans l’Hexagone 7 à 10 jours à l’avance, effectuer une septaine obligatoire à leurs frais dans un hôtel, et même faire un test PCR après leur arrivée et le présenter le jour de l’examen, ce qui n’est pas le cas des candidats hexagonaux !

Ce qui signifie que, lorsque l’on vient d’un territoire ultramarin, où l’incidence est faible (91 en Guadeloupe, 56 en Guyane, 129 à La Réunion, 66 à Mayotte, voire même 8 en Polynésie
française) il est obligatoire de faire un test PCR et de le présenter à l’examen, mais lorsque l’on est dans l’Hexagone, où de nombreux départements confinés ont une incidence supérieure à 600, voire 700, ce n’est pas obligatoire.

Ces candidats doivent donc non seulement se mettre en danger en prenant l’avion, quittant des zones à faible incidence pour entrer dans des zones confinées où le virus circule beaucoup,
mais aussi se soumettre à des obligations sans aucune logique. De plus, dans le cas où un candidat est testé positif avant son départ, il devra rembourser de sa poche le billet d’avion. S’il est testé positif après son arrivée, il devra rester confiné à ses frais pendant deux semaines dans l’Hexagone. Dans les deux cas, aucune possibilité pour le candidat de repasser l’examen.

Pour quelles raisons obscures imposerait-on de telles conditions d’examens aux étudiants ultramarins, les plaçant dans une situation manifeste de rupture d’égalité par rapport à leurs
homologues hexagonaux ? D’après le ministère, les matières scientifiques, contrairement aux matières littéraires, devront effectuer des " manipulations " lors de l’oral. En pratique, ces manipulations représentent 1 minute sur les 3 heures que dure l’épreuve – manipulations inexistantes pour les candidats en mathématiques, qui sont pourtant obligés eux aussi de se déplacer.

Des manipulations qui pourraient être faites en visioconférence, puisque le matériel utilisé estcelui dont on use au collège et au lycée. Celles-ci pourraient même supprimées, comme cela
a été le cas l’an dernier pour l’agrégation de physique-chimie, qui s’est déroulée en visioconférence au vu de la situation sanitaire.

Monsieur le Premier ministre, la situation sanitaire dans l’Hexagone, et notamment en Île- de-France, se dégrade de jour en jour. Les départements dans lesquels les candidats vont se déplacer sont en confinement. Les obligations imposées sont manifestement disproportionnées, injustifiées, et placent les candidats ultramarins dans des conditions bien différentes de leurs homologues hexagonaux. Tout cela pour une minute de manipulation qui pourrait être effectuée en visioconférence.

Je vous demande donc, Monsieur le Premier ministre, d’agir en urgence et de permettre aux candidats ultramarins du CAPES de passer l’épreuve orale en visioconférence, afin de leur
accorder des conditions décentes d’examen et de ne pas mettre leur santé en danger"

 

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1 Commentaires
Missouk
Missouk
2 ans

Et hop, une nouvelle tribune libre de Mme Nadia. Pourquoi ? Bof...