
Ce mercredi 19 février, les quatre fonctionnaires de la BAC du Port ont été transférés au tribunal de Saint-Denis pour être présentés devant le juge d'instruction. Ils ont été suivis d'une vingtaine de leurs collègues, venus se rassembler devant le palais de justice pour les soutenir. Les policiers mis en cause nient les faits reprochés
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"Nous avons appelé nos collègues, de notre organisation principalement, à venir apporter leur soutien, car nous connaissons les difficultés du métier de BAC. Et nous refusons aujourd’hui que la police soit systématiquement stigmatisée dès lors qu’un incident intervient dans un contexte très difficile. Lors d’une manifestation, les policiers sont là pour rétablir l’ordre et non pour se faire caillasser", souligne Thierry Flahaut, secrétaire régional du syndicat Unité Police SGP-FO, soulevant de nouveau la question du manque d'effectifs : "La faiblesse des effectifs est partout sur l’île et je dirais même en France métropolitaine. Donc raison de plus pour prévoir les choses : prévenir c’est guérir. Il fallait à notre sens avoir des effectifs ce soir-là après deux jours d’émeutes."
Pourquoi à peine une vingtaine de policiers étaient alors mobilisés au Port, ce soir du samedi 1er février ? "Il faudrait poser la question à la direction départementale, voire même au préfet", répond Thierry Flahaut. "Néanmoins, ça n’a pas été le cas et ça a donné lieu à deux incidents que l’on connaît : notre collègue avec la grenade qui lui a explosé dans la main et cet incident de la BAC. Pour nous, avec un peu de recul, les collègues ont été un peu livrés à eux-mêmes."
Ressort également de nouveau un sentiment d'abandon de la part de la hiérarchie, comme le rappelle le responsable syndical : "C’est le sentiment qu’ont eu les collègues. Un sentiment exacerbé par la suite des événements, puisque pendant plusieurs jours aucun contact n’a eu lieu entre la hiérarchie et nos collègues. Il y a une incompréhension sur le sujet aujourd'hui."
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"Aucun policier n’est au-dessus des lois", souligne toutefois Thierry Flahaut. "Mais la police est là pour rétablir l’ordre et ce jour-là, avec beaucoup de difficultés, elle a quand même rétabli l’ordre", estime-t-il.
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