Une étude pour comprendre le fléau et y apporter des solutions

Errance animale : l'Etat met la main à la pâte

  • Publié le 26 janvier 2017 à 06:00

L'errance animale est un problème récurrent de La Réunion. Afin de mieux comprendre le comportement des Réunionnais vis-à-vis des animaux domestiques - chiens et chats principalement -, la direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Daaf) a lancé un questionnaire sur internet. Il est à compléter dans le cadre d'une enquête, qui vise à étudier la population animale de La Réunion. Cette première partie est le premier volet d'une large étude menée par les services de l'État, afin d'aider les acteurs locaux à lutter contre l'errance.

Pour la Daaf, cette étude est la continuité des plans d’ores et déjà mis en place pour lutter contre l’errance animale à La Réunion. Une rencontre avec les acteurs de la protection animale s’est tenue en décembre dernier, afin de faire le point des actions effectuées en 2016, mais aussi sur les projets futurs.

En 2015, les intercommunalités ont alloué 374 627 euros à la stérilisation des animaux - les campagnes ont une durée de trois ans -, tandis qu’environ 15 000 chiens sont morts euthanaisés, ou tués sur les routes.

C’est pour inverser la tendance que les différents acteurs, dont le Préfet de La Réunion Dominique Sorain, soucieux du problème qu’une étude a démarré pour évaluer l’errance animale à La Réunion. La première étape est la mise en ligne d’un questionnaire, sur le site internet de la Direction de l’alimentation, de l'agriculture et de la forêt de La Réunion, afin d’étudier les comportements et habitudes des réunionnais avec les animaux domestiques. (Le questionnaire est à retrouver sur le lien suivant : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSceIizAlANF33lmeVqWNSxAkohs-k8bKRs_eH7B6x3KpHCSmA/viewform).

Même s’il constitue une avancée pour les associatifs, très actifs à la protection animale sur l’île, cette enquête internet présente à leurs yeux quelques défauts. Le support dans un premier temps, puisque le questionnaire n’est actuellement disponible que par internet. "Le problème d'internet, c'est que ça ne va pas toucher tout le monde", déplore la présidente du CRAPA, Catherine Moilier, toujours très active pour la protection animale à La Réunion, après son départ en métropole.

"Tout le monde n’a pas internet, ni Facebook, alors qu'il y a beaucoup d'autres personnes qu’il faudrait essayer de toucher, par d’autres moyens. Tous les gens connectés en savent déjà beaucoup. Il faudrait interroger ceux qui ne savent pas, les chercher chez eux ou par téléphone…" estime t-elle.

De plus, les questions posées ne semblent pas assez claires pour les propriétaires d'animaux, demande qu'ils auraient voulu faire remontés aux créateurs de l'enquête, dont les résultats seront interprétés par staticien et sociologue.

C'est d'ailleurs pour être au plus juste que l'étude dans son ensemble comprendra une démarche de terrain. Afin d'appuyer la recherche, et pour développer la sensibilisation à la stérilisation ou à l'identification des animaux à La Réunion, l'Etat prévoit une enveloppe de 700 000 euros sur trois ans, comprenant le financement de cette étude. De son côté, le GEVEC (Groupe d'étude vétérinaire sur l'errance des carnivores à La Réunion), souhaite accentuer la communication autour de la problématique de l'errance. "Il y a une réelle volonté politique de réduire l'euthanasie" note la présidente du groupement.

 

La Préfecture, en étroite collaboration avec la Daaf, souhaite dresser le portrait de la situation animale réunionnaise afin d'y apporter des solutions pérennes. A noter que le préfet doit présenter le projet dans son ensemble et en détail en février prochain. Un espoir que les choses changent pour les associations, les différents acteurs de la protection animale, et les amoureux de nos amis à quatre pattes.

jm/www.ipreunion.com

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3 Commentaires
Cat
Cat
6 ans

Dès le plus jeune age, on pourrait inculquer aux enfants le respect de l'animal, à l'école, à la maison, à la télé...

Nouchka
Nouchka
6 ans

Commencer par la stérilisation pour endiguer le problème ! Les vétos de l'ile peuvent faire un peu de bénévolat vu qu'ils ne manquent de rien !!!

Jose
Jose
7 ans

Ce sont les pseudos propriétaires qu'ils faudrait essayer de comprendre, voir de tenter de les éduquer à la base !