
Globice annonce à regret le décès de l'éléphante de mer, dont la venue sur nos côtes était particulièrement suivie par toute La Réunion. C'est vers 9h30 que les maîtres nageurs sauveteurs ont constaté "la mort par noyade" de l'éléphante de mer. L'animal était alors "enchevêtré dans les filets de protection de la baignade à Boucan-Canot" indique l'association.
L'éléphante de mer était surveillée par le réseau échouage de Globice depuis le 26 décembre dernier, lors de son sauvetage à la Grande Chaloupe, où elle avait été retrouvée coincée et déshydratée entre deux rochers. Les bénévoles se sont mobilisés durant une quinzaine de jours. Par la suite elle avait été aperçue et surveillée de près au port de La Possession. Malgré cela, l'animal "n'aura pas survécu à sa présence dans un milieu fortement anthropisé" regrette l'association dans son communiqué.
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A ce stade, aucune maladie particulière n'a été détectée mais une nécropsie va être réalisée "pour permettre de préciser ce diagnostic et identifier si l’animal était affaibli par une quelconque pathologie" ajoute Globice qui explique aussi son choix de ne pas intervenir directement auprès de l'éléphante de mer. Son transfert "vers un site de soin isolé aurait constitué des risques importants lors des manipulations". Il aurait "nécessité deux anesthésies (en plus de celle réalisée pour l’extraction de l’hameçon) potentiellement dangereuses pour l’animal".
Ce dimanche 9 janvier, l'animal a en effet été retrouvé vers la plage de Cap Homard avec un hameçon dans la bouche et un autre dans l'oesophage. Les vétérinaires étaient intervenus afin de le secourir.
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La mise en bassin de l'éléphante de mer "aurait également été inadaptée à ses besoins et n’aurait pu garantir un meilleur recouvrement. Ses plus grandes chances de regagner son habitat restaient en milieu sauvage d’où les efforts collectifs pour le maintenir aussi tranquille que possible en dehors de toute installation" indique Globice.
Manifestement émue, l'association ajoute : "cette fin tragique illustre la difficulté pour les animaux de survivre sur un littoral fortement artificialisé où leurs besoins essentiels de repos, de déplacement et de nourrissage peuvent difficilement être assouvis". Globice appelle à se "responsabiliser collectivement sur l’empreinte de nos activités humaines dont l’essor laisse peu de chances aux autres espèces de vivre leur vie, tout simplement, menaçant à terme la bonne santé des écosystèmes dont nous dépendons également de façon vitale".
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