180 000 tonnes de cannes en moins broyées (actualisé)

La campagne sucrière très en retard

  • Publié le 16 novembre 2017 à 14:10
  • Actualisé le 16 novembre 2017 à 16:48

Les membres de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) se réunissaient ce jeudi matin 16 novembre 2017 au centre de réception de Beaufonds à Saint-Benoît. Objectif : réclamer d'urgence une réunion du Comité paritaire de la canne du sucre (CPCS) afin d'anticiper la fin de campagne sucrière. Cette année, 180 000 tonnes de cannes de moins étaient broyées. (Photo d'archives)

 

Autre motif d'inquiétude : les faible richesses de certains planteurs dans l'Est. Frédéric Vienne, président de la FDSEA, présent à cette conférence de presse à la plateforme bénédictine, souhaite gérer au mieux la fin de la coupe dont on ignore encore la date précise. Il demande à l'industriel Téréos une table ronde afin de trouver des solutions.

Depuis la signature de la convention cannes en juillet dernier après un très long conflit, l'usinier et les agriculteurs ne se sont plus jamais assis ensemble pour discuter.

"Aucune CPCS n'a eu lieu pendant la campagne. C'est dommage car on aurait pu parler des nouvelles variétés de cannes pas adaptées et qui donnent de basses richesses. C'est un échec et les planteurs ne peuvent bénéficier de subvention pour la replantation afin de planter des cannes adaptées car il faut attendre 6 ans avant de le faire", expliquait-il par téléphone, peu avant d'aller voir ses collègues agriculteurs du côté de Beaufonds.

Lire aussi : La convention canne est signée mais le conflit laissera des traces profondes

Ils demandent une dérogation au Conseil départemental afin que les professionnels obtiennent cette aide à la replantation débloquée en pleine négociation de la précédente convention signée. Selon la FDSEA, les richesses de cannes de plusieurs d'entre eux s'éleveraient à 9,80 contre 11 l'an passé.

"1,4 million de tonnes de cannes a déjà été broyé. 180 000 t de moins qu'en 2016 dont 115 000 t à l'usine du Gol. C'est entièrement de la faute de l'usinier et il faut rattraper le retard de 3 semaines pris quand l'industriel ne voulait pas venir à la table des négociations. Ce dernier voulait nous forcer à accepter 49 centimes en plus pour le prix de la tonne et on a obtenu 4 euros 30 supplémentaires pour les planteurs de moins de 700 t", tacle Frédéric Vienne.

D'après lui, le CPCS doit rapidement définir une date approximative de fin de campagne afin de permettre de rectifier le tir. Le représentant syndical espère malgré tout pouvoir atteindre le quota du million neuf de cannes broyées en 2017.

ts/www.ipreunion.com

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1 Commentaires
Jose
Jose
6 ans

Je comprends mieux tous ces tracteurs et camions qui roulent à tombeau ouvert sur les routes!

Personnellement je fais tout au volant de mon véhicule pour les ralentir, avec pour souvenir mes longues heures d'attente pour traverser le Barachois, ou les heures perdues et l'essence gaspillée à passer par la Montagne pendant des semaines !

Goûte aster !