Malaise du personnel hospitalier

La CFTC Santé toujours contre la suppression de l'indexation des primes

  • Publié le 7 juin 2018 à 02:57
  • Actualisé le 7 juin 2018 à 05:40

Mercredi 6 juin, le syndicat CFTC Santé du CHU s'est réuni afin de faire part de leur profonde colère à l'égard du projet du gouvernement : la suppression de l'indexation des primes (majoration Outre-mer) pour les personnels hospitaliers de la Réunion. Cela impliquerait une baisse de salaire significative pour les personnels, aux conséquences sociales néfastes.

Tous les hôpitaux de la Réunion sont concernés par le projet de Matignon de supprimer l’indexation des primes des personnels de la fonction hospitalière de la Réunion. Cette suppression ne vise d’ailleurs que l’île de la Réunion.
En effet, dans son rapport public annuel de février 2015, la Cour des Comptes considère que l’indexation propre à la Réunion ne s’appuie sur aucune base légale, depuis l’abandon du franc CFA.

Pour Jean-Yves Hoarau, président syndical départemental du CFTC Santé, une suppression de l’indexation à la Réunion serait inaceptable et n'a aucune légitimité. Malgré la disparition du franc CFA, il rappelle que les textes prévoyant cette indexation sont restés en vigueur. Le président syndical l’explique ici :

Cette mesure concernerait six primes, sur 40 au total, accordées aux fonctionnaires hospitaliers réunionnais. Leur suppression correspondrait à une baisse de salaire d’environs 300/400 euros par mois. Or, cela engendrait inévitablement une dégradation du niveau de vie du personnel hospitalier, comme le relève les membres du bureau CFTC :" les foyers réunionnais ont fait des investissements, contracté des crédits à hauteur de leurs salaires actuels, majorés. " Aussi, la vie chère est toujours là à la Réunion. Baisser les salaires impacterait donc forcément l’économie de la Réunion, considère la CFTC Santé.

" Le gouvernement doit entendre la souffrance du personnel hospitalier. Ces fonctionnaires qui font aussi travailler la Réunion ", argue Jean-Yves Hoarau. Face à cette situation, il nous délivre la suite probable des évènements à venir :

 

Lors de cette conférence de presse, le syndicat a également rappelé le malaise ressenti par les fonctionnaires hospitaliers. Un malaise causé par le plan de retour à l’équilibre. Léonel Camatchy, vice-président CFTC, dénonce notamment la fin des contrats aidés depuis la fin janvier, et les 100 postes non remplacés. " On nous demande de travailler toujours plus, avec moins d’agents. Un hôpital ne peut être rentable, l’humain est à prendre en considération, finit Léonel Camatchy.
Leur principale crainte maintenant : une détérioration considérable de la qualité de la prise en charge des patients.

Lire aussi : FO, la CFTC et la CFDT arrêtent leur grève.

mg/ipreunion.com

 

guest
0 Commentaires