
C'est un arrêté de 7 articles qui va finalement voir le jour au 1er juillet. La consultation citoyenne sur le projet d'arrêté concernant l'observation des cétacés "fut un succès" selon le sous-préfet de Saint-Paul, Olivier Tainturier : 336 personnes ont donné leur avis en ligne. Et parmi ces internautes, beaucoup, notamment des clubs organisant des sorties baleines, se sont montrés réticents face à la mesure la plus forte de cet arrêté : interdire la mise à l'eau après 13h.
"Après réflexion, nous avons conclu qu'il était trop tôt pour mettre en place une telle mesure", explique le sous-préfet. "En concentrant la mise à l'eau dans la matinée, nous risquons une surcharge qui peut entraîner finalement une pression accrue sur les cétacés, ce qui serait contraire à ce que nous essayons de mettre en place."
La mesure n'est pas abandonnée pour autant : une étude d'impact va être menée d'ici l'année prochaine afin de ré-examiner la mise en place d'une période de quiétude, en terme d'horaires notamment.
Arrêté préfectoral sur l’observation des #baleines à #LaReunion : " Nous avons renoncé à la période de quiétude après 13h " explique le sous-préfet de Saint-Paul, Olivier Tainturier pic.twitter.com/KqE0eQoM6T
— Imaz Press Réunion (@ipreunion) 12 juin 2019
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Une mise à l'eau plus encadrée et des sanctions possibles
Sans cette interdiction de mise à l'eau après 13h, l'arrêté préfectoral contient finalement peu de changements vis-à-vis de la charte d'observation et d'approche des cétacés déjà mise en place.
"Il n'est pas question de faire un copié-collé de la charte", assure pourtant Olivier Tainturier. Les distances et le nombre de navires sont maintenues, les changements reposent surtout sur deux points : les conditions de la mise à l'eau, et les sanctions.
Ainsi la mise à l'eau implique de porter un équipement complet, soit : palmes, masque, tuba et combinaison. La combinaison, qui doit couvrir au moins le torse et l'abdomen, n'était que conseillée jusqu'ici, elle devient donc obligatoire.
Par ailleurs, la mise à l'eau est dorénavant interdite pour les mineurs de moins de 8 ans. Quant aux mineurs entre 8 et 18 ans, ils doivent se munir oblligatoirement d'une autorisation formelle écrite, ou bien être accompagnés d'un tuteur légal.
L'autre nouveauté porte sur les sanctions. En cas de non respect de l'arrêté préfectoral, l'usager en tort risque une amende de 38 euros. Une autre loi, mise en place en 2011, interdit également tout "harcèlement" des cétacés, comprendre la poursuite volontaire des animaux. Dans ce cas on risque jusqu'à 750 euros d'amende.
Comment seront faits les contrôles ?
Les contrôles, eux, devraient augmenter. "Ça, c'est un peu mon travail" intervient alors Nicolas Rouyer, chef du service eau et biodiversité à la DEAL. "Il y a un bon dialogue entre les différents acteurs, ce qui permet une meilleure organisation des contrôles de police." Des opérations "coup de poing" sont également d'ores et déjà prévues... Parmi ceux qui devront procéder à ces contrôles : la gendarmerie, la brigade nature de l'Océan indien, la DEAL, la DMSOI... "toute une palanquée de services" ajoute Nicolas Rouyer.
La Direction de la mer devrait d'ailleurs être renforcée par un service appelé ULAM (Unité littorale des affaires maritimes), mis en place à l'horizon 2021, qui sera composé d'environ un bateau et 5 personnes dédiées aux contrôles maritimes.
En terme de distances, de nombre de navires et de personnes à l'eau simultanément, l'arrêté reprend la charte d'observation, que vous pouvez retrouver sur ce lien.
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5 Commentaire(s)
Il faudra le répéter encore et encore.
Il est donc du rôle des observateurs expérimentés de partager leur expérience et d'aider à l'information. Pouvoir observer correctement et avec réussite les baleines dans l'eau, c'est possible si l'on s'impose une approche silencieuse et calme.
Et si la baleine ne souhaite pas être observée (chaque animal comme chaque humain ayant son caractère), elle s'éloigne tout simplement, et nous devons l'accepter.
L'observation des animaux sauvages et libres, en milieu naturel, tout en expliquant les bons comportements, est un atout pédagogique majeur pour TOUTE la jeunesse Réunionnaise. Elle suscitera des vocations pour leur préservation.
Cela n'a rien à voir avec les comportements artificiels des animaux scandaleusement maintenus prisonniers et/ou devant exécuter des spectacles de foire !
Là il y aurait quiétude et monde idéal 24/24 ?
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