Comme sur l'ensemble du territoire français, La Réunion est en plan Vigipirate renforcé ce dimanche 11 janvier 2015. Les forces de l'ordre sont présentes dans les différents sites et zones sensibles. "Nous pouvons connaître également des périodes de tensions, et il faut que nous soyons préparés", assure Dominique Sorain, le préfet de La Réunion. Si le dispositif est bien en place dans notre département, la mobilisation est moindre à Mayotte alors que l'île est plus en proie à une montée du fondamentalisme islamique et des arrivées d'étrangers en situation irrégulière.
A La Réunion, ce sont plus de 400 policiers et gendarmes qui sont déployés dans le cadre du plan Vigipirate. "Un plan de rappel a été mis en place pour consolider les effectifs. Pour un samedi après-midi à Saint-Denis, par exemple, nous sommes 40 fonctionnaires au lieu d’une trentaine habituellement", explique Jean-François Lebon, directeur départemental de la sécurité publique. Le dispositif a été renforcé à la suite des attaques survenues dans les locaux de l’hebdomadaire Charlie Hebdo. Les organes de presse sont protégés par des patrouilles régulières, mais également les centre commerciaux, les étatablissements scolaires, les bâtiments publics et les lieux de culte.
Dominique Sorain, le préfet de La Réunion, et Jean-François Lebon se sont notamment rendus dans différentes boutiques du centre-ville de Saint-Denis. Le but : afficher une forte présence des forces de l'ordre et rassurer les gérants. "A La Réunion, nous n'avons pas peur, mais ça rassure quand même. Ca fait du bien de compter sur les forces de l'ordre", témoigne Fatma, une commerçante dionysienne, qui ne souhaite pas pour autant être affolée. "On n'a pas cette psychose. On partage leur peine, c'est très triste. Ca me touche énormément. Je fréquente ces lieux. Mais ici à La Réunion, il faut vivre comme nous avons l'habitude", souligne-t-elle.
Le représentant de l’Etat à La Réunion s’est également rendu à l’aéroport de Roland Garros, zone extrêmement sensible dans le cadre du dispositif Vigipirate. Lors des heures de fortes affluences, des patrouilles des FAZSOI (Forces armées dans la zone sud de l'océan Indien) seront également déployées. "Les contrôles à l’aéroport sont par définition très strictes et renforcés avec des points de vigilance pour la police de l’air et des frontières et les services de douane qui travaillent ensemble", souligne Dominique Sorain.
A l'aéroport de Mayotte, "il n'y a rien"
"Vendredi, j’étais à Paris à la réunion des préfets où les instructions ont été données. Nous sommes en Vigipirate et nous adaptons notre posture en fonction des événements", indique le préfet de La Réunion. Si le département semble sous contrôle, le dispositif à Mayotte est beaucoup moins strict. "Les services de gendarmerie, de police et de renseignements, demeurent en alerte permanente pour la protection de la population et notamment pour les grands rassemblements qui font l’objet d’une protection renforcée", a indiqué jeudi la préfecture de l’île au lagon dans un communiqué.
Cependant, sur place, le plan n’est pas tout à fait le même qu’à La Réunion. "Le dispositif est réduit aux services de renseignements, auprès des mairies et de la population. En revanche, sur le terrain, les effectifs ne sont pas présents. A l’aéroport de Mayotte, il n’y a rien. Quand vous voyez des patrouilles de militaires avec des Famas à l’aéroport Roland Garros, ici, il n’y a rien", a commenté Samuel Boscher, rédacteur en chef de France Mayotte Matin, interrogé par RTL Réunion.
Mayotte souffre des effectifs les plus faibles de France en terme de forces de l’ordre. L’île compte sur un gendarme pour 400 habitants et sur un policier pour 600 personnes. Un sous-effectif inquiétant vu la position stratégique du 101e département, porte d’entrée de l'Europe en Afrique sub-saharienne, en Asie et au Moyen-Orient. Pour rappel, il y a trois semaines, six ressortissants syriens sont entrés dans le territoire mahorais à l’aide d’embarcations de fortune. En octobre dernier, des enfants ont défilé en ordre militaire tout en appelant au djihad lors d’une cérémonie.
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Cmt ça "Mayotte est plus en proie à une montée du fondamentalisme religieux" ??? Sur quoi se basent-ils pour affirmer une telle connerie ???
C'est dégueulasse de ramener cet ultra-sécuritarisme,cette peur et cette paranoia à Mayotte,nous avons mieux à faire,tss!