La dernière famille qui résidait dans l'immeuble Spencer, décrété insalubre, est en cours d'expulsion. Un important dispositif de police est déployé sur place. "On ne peut pas jeter les gens à la rue comme ça. On n'a voulu nous reloger dans un immeuble où nous ne nous sentons pas en sécurité. Nous n'irons pas" a déclaré la mère de famille sur les ondes de radio Freedom. "On jette nos affaires par les fenêtres, on ne sait pas où les camions de déménagement vont amener nos meubles" se plaint la famille. L'immeuble appartenant à la Semader est voué à la démolition pour cause d'insalubrité
"Trois camions de déménagement et une dizaine de personnes sont venus chez nous pour nous expulser de force. Voilà ce que nous subissons." s'insurge Ludovic Masseaux, locataire expulsé. "On ne sait pas où on va, regardez vous même toutes nos affaires cassées ! Regardez nos matelas, sur lesquels on dort ! Ils ont mis les matelas par terre et ont tout jeté dessus depuis le 2ème étage ", poursuit-il. "Ils nous ont fait pleins de propositions mais actuellement ça ne nous correspond pas. Nous sommes les seuls habitants d’Herbert Spencer qui vivons encore dans l’insalubrité et aujourd’hui on nous traite comme des criminels, c'est inhumain"dit-il encore. Plusieurs propositions de relogement ont effectivement été faites à la famille qui les a toutes refusées.
Erick Fontaine, administrateur de la CNL, a réagi immédiatement : "on trouve cela déplorable d’en arriver à cette situation. On le répète pour la énième fois, ces personnes n’ont pas demandé à être logées dans un bidonville pendant des années. La victime dans cette affaire est en train de devenir le coupable, car la famille a effectivement refusé un certain nombre de logements proposés. Mais je pense qu’on aurait pu arriver à d’autres méthodes que celles là, car c’est l’image que l’on va retenir : la SEMADER expulse un locataire qu’elle a logé pendant des années dans des conditions déplorables".
La famille a annoncé qu'elle se rendait à la mairie du Port pour rencontrer le maire.
Surnommé l'immeuble de la honte, la cité Herbert Spencer regroupait 144 logement. En janvier 2013, les locataires, soutenus par la confédération nationale des locataires (CNL) entamait un long bras de fer contre leur bailleur social, la Semader en l'occurrence. "C'est un bidonville moderne", déplorait alors Erick Fontaine, administrateur de la CNL, en parlant d'"immeubles de la honte". Infiltrations, importantes traces de moisissures sur les murs… Pour Érick Fontaine, "toutes les conditions d’insalubrité sont réunies". "Quand il pleut, ce sont des rivières qui coulent. Les compteurs sautent. Il y a des fissures. Les carreaux ne tiennent plus. Les jardinières menacent de tomber" affirmait-il.
La Semader disait ne pas ignorer la situation du groupe Herbert Spencer. "Les immeubles du groupe d’habitation sont en fin de vie. En mai 2011, la décision a été prise suite à plusieurs réunions avec la ville du Port et les habitants de mener des études pour la préconisation des travaux et la résolution de ces désordres techniques importants. Nous avons alors constaté un vieillissement anormal du bâti. Nous sommes face à deux décisions radicales, la démolition ou des travaux très lourds de réhabilitation", expliquait Julien Paul, directeur des actifs patrimoniaux à la Semader. Des décisions que ne sont pas encore prises, disait-il, et qui doivaient se faire en concertation.
Après plusieurs mois de procédure les locataires obtenaient la publication par la mairie du Port d'un arrêté de péril imminent. Les habitants étaient ensuite progressivement relogés dans d'autres appartements et maisons de la commune portoise. La Semader était aussi condamnée à indemniser les locataires. Quant à "l'immeuble de la honte" il était voué à la démolition. Au fil des mois, toutes les familles ont été relogées. À l'exception de celle de Gina Masseaux, 48 ans, sans emploi et mère de trois enfants. En septembre dernier elle avait manfifesté, avec sa famille, pour obtenir un logement autre que celui qui lui avait été proposé. "Je ne vais pas sortir d'un logement insalubre pour aller dans un autre logement insalubre" avait-elle alors expliqué.
Elle est expulsée ce vendredi matin avec toute sa famille.
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i fodrai qe ce famille soi honnête avec zot mêm. La fait a zot 25 proposition depui dan temps Langenier. Jamai té bon pou zot. Ben comme zot i ve un caze a terr avec jardin et piscine, dan ce cas allé la banque, fait un prêt. Et donne la caze domoune qe la vrémen besoin.