Test, isolement et motif impérieux

Nouvelles restrictions à compter de ce samedi entre La Réunion et les pays "rouge écarlate"

  • Publié le 4 décembre 2021 à 03:00
  • Actualisé le 4 décembre 2021 à 08:27

Ce samedi 4 décembre 2021 à minuit, de nouvelles restrictions sont entrées en vigueur suite à la publication d'un décret du ministère des Solidarités et de la Santé au journal officiel ce 2 décembre 2021. Le protocole sanitaire est renforcé à destination et au retour de 10 pays classés en "zone rouge écarlate". C'est le cas notamment de l'île Maurice, de l'Afrique du Sud et du Mozambique. Il faut désormais justifier d'un motif impérieux, réaliser un test à l'arrivée et s'engager à s'isoler pendant 10 jours. Cet isolement devient obligatoire en hôtel si le test Covid post embarquement est positif. Ce samedi 4 décembre, les liaisons reprennent entre La Réunion et Johannesburg, mais le protocole "rouge écarlate" est appliqué (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

10 pays sont placés dans la liste des pays "caractérisés par une circulation particulièrement active de l'épidémie de Covid-19" indiquait la préfecture ce vendredi 3 décembre 2021. Pour les liaisons concernant ces destinations, considérées comme des zones "rouge écarlate", un protocole sanitaire strict s'applique à compter de ce samedi.

Les pays concernés sont l’Afrique du Sud, du Lesotho, du Botswana, du Zimbabwe, du Mozambique, de la Namibie, de l’Eswatini, du Malawi, de la Zambie et l’Ile Maurice.

• Motif impérieux obligatoire

Seuls les passagers justifiant de motifs impérieux pourront voyager en provenance et à destination des pays classés "rouge écarlate". Les voyages à titre touristique ou étudiant ne sont plus autorisés. Le motif impérieux est obligatoire pour les vaccinés comme les non vaccinés.

La préfecture a publié une liste des motifs impérieux autorisés ce vendredi.

• Dépistages avant et après le vol

Avant l’embarquement, tous les voyageurs en provenance des pays concernés doivent présenter les résultats d’un test PCR ou antigénique de moins de 48 heures pour les passagers vaccinés et de moins de 24 heures pour les passagers non vaccinés.

Avant l'embarquement, les passagers s'engagent aussi par écrit à se soumettre aux tests antigéniques proposés à leur arrivée à La Réunion. Il faudra donc en plus du motif impérieux, réaliser deux tests, un avant et un après le vol.

• Isolement de 10 jours

Une fois le test réalisé à l'arrivée, les voyageurs s'engagent à s'isoler pendant 10 jours dans le lieu de leur choix, domicile ou hôtel. "Des contrôles seront opérés par les forces de l’ordre pour veiller au strict respect des mesures d’isolement. Le non-respect de ces mesures est puni d’une contravention de 5ème classe d’un montant de 1.500 euros pouvant être majoré à 3.000 euros en cas de récidive" précise la préfecture.

Si le test par contre s'avère positif, l'isolement de 10 jours se fait obligatoire "dans un hôtel mis à disposition par la préfecture".

A noter qu'en mai 2020, le conseil constitutionnel avait jugé que le préfet ne pouvait plus imposer aux voyageurs en provenance de Métropole une quatorzaine obligatoire dans un hôtel ou un centre dédié. La haute cour avait estimé que cette mesure portait atteinte aux libertés individuelles. Les personnes arrivant dans l'île devaient pouvoir choisir leur lieu d'isolement, domicile ou non. Interrogée à ce sujet ce vendredi soir, la préfecture n'a pas donné réponse.

A noter que le test avant embarquement, après embarquement et l'isolement sont valables pour les passagers en transit à La Réunion sortant de la zone de transit. Pour ceux qui n'en sortent pas, le test avant embarquement est obligtoire, et l'isolement sera notifié par le préfet pour le département de destination.

Si un transit a été effectué par une zone classée "rouge écarlate" pendant moins de 24 heures, et sans être sortis de la zone aéroportuaire, les passagers qui arrivent à La Réunion "sont soumis au protocole afférant au pays d’embarquement. A titre d’exemple, un voyageur en provenance d’Espagne après avoir transité 6h par l’Île Maurice ne sera pas soumis à la mesure d’isolement, mais fera l’objet d’un test antigénique à son arrivée à La Réunion" indique la préfecture.

- Les vols reprennent vers l'Afrique du Sud, sous conditions -

Les vols étaient suspendus depuis le vendredi 26 novembre, alors que le nouveau variant du Covid-19, Omicron, avait été détecté en Afrique du Sud. A l'instar de la France, de nombreux pays européens avaient fermé leurs frontières aux voyageurs en provenance de l'Afrique australe.

Si les vols peuvent reprendre, ils devront "se tenir avec un encadrement extrêmement strict et drastique" indique Air austral. En effet la préfecture en dévoile les détails ce vendredi. "Les passagers de ces vols sont soumis au protocole 'rouge écarlate' en vigueur à compter du samedi 4 décembre à 00h00." Ainsi ils doivent tout pareillement présenter un motif impérieux avec justificatif, un test, une autorisation préalable de test à leur arrivée et de mise à l'isolement, comme listé ci-dessus.

"Il est à noter que la fermeture temporaire des liaisons aériennes entre la France et l'Afrique du Sud n'est pas de nature à déclencher une opération de rapatriement sanitaire. Ainsi, les voyageurs et ressortissants français sont invités à programmer par leurs propres moyens le retour sur le territoire national ou à La Réunion en prenant contact avec la compagnie aérienne Air Austral ou avec leur agence de voyages" précise la préfecture.

- Des restrictions "afrophobes" -

Ces restrictions en cascade ont été décidées après la découverte du variant Omicron. Puisque ce variant a été identifié en Afrique du Sud, les frontières se sont rapidement refermées et la France a été parmi les plus rapides à réagir. La Commission européenne elle-même avajt proposé dès vendredi de suspendre les vols en provenance d'Afrique australe. Le Royaume-Uni, tout comme la France, avait suspendu ses vols vers cette zone du continent africain.

Des décisions dénoncées par l'Afrique du Sud , qui a rapidement appelé à lever en urgence toutes les mesures restrictives de voyages imposées par plusieurs pays. Un appel suivi par l'OMS qui a demandé que "les frontières restent ouvertes". Le président du Malawi et d'autres chefs d'Etat africains ont jugé ces mesures rapides "afrophobes". Alors que le virus circule déjà de part et d'autre de la planète, l'isolement d'une partie de l'Afrique a en effet semblé être une mesure aussi discriminante qu'inefficace.

Preuve en est, malgré ces nombreuses restrictions, le variant a été identifié pour la première fois à La Réunion dès le 30 novembre, puis sept autres cas en France hexagonale ont été détectés. Un deuxième cas du variant a par ailleurs été confirmé dans l'île ce vendredi. A ce stade, il est présent dans une trentaine de pays sur tous les continents.

as/mm/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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3 Commentaires
N\'est aveugle que celui qui ne veut pas voir et n\'est sourd que celui qui ne veut entendre
N\'est aveugle que celui qui ne veut pas voir et n\'est sourd que celui qui ne veut entendre
2 ans

Mais ces hommes d'état nous prennent vraiment pour des imbéciles !Interdire les pique-niques, que les familles se réunissent, par contre pour eux il est judicieux de reprendre les vols, accepter le sakifo et j'en passe.'''

thierry, depuis son mobile
thierry, depuis son mobile
2 ans

On peut transiter par maurice que dans un sens'

Belle logique
Belle logique
2 ans

Interdire les pique nique et rétablir la liaison avec les pays d'Afrique ou le nouveau variant connaît une croissance exponentielle. On appelle cela une belle logique. Le virus est entré par l'aéroport Gillot sui reste ouvert