[LIVE-PHOTOS] Ex-paillotes dégradée à l'Hermitage

Anthony Kayambo et Clément Dubard fixés sur leur sort le 11 avril prochain

  • Publié le 12 mars 2019 à 09:55
  • Actualisé le 12 mars 2019 à 10:02

Six mois de prison ferme ont été requis contre Anthony Kayambo et Clément Dubard. La décision a été mise en délibérée, ils seront fixés sur leur sort 11 avril prochain. Poursuivis pour des faits supposés de dégradation sur les défuntes paillotes de l'Hermitage, les deux hommes étaient convoqués ce mardi 12 mars 2019 devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Ils comparaissent libres et étaient jugés alors que toutes les paillotes ont disparu. A l'issue d'un long feuilleton juridique, ces restaurants de plage - qui ont occupé le domaine public maritime -, ont en effet été détruits sur décision de justice. (Photos : RB/Imaz Press Réunion)

  • Maître Ahkoun à la sortie du tribunal :

    Maître Ahkoun était l’avocat ce matin de la SRL l’Hacienda qui exploitait l’établissement le Coco Beach.

    «Les infractions sont indiscutables. On ne peut pas mélanger les genres et venir nous parler des problèmes administratifs, illégalité ou pas des paillotes. La question n’est pas là. La question qui était posé aujourd’hui au tribunal est : est-ce que Dubard et Kayambo ont commis une dégradation grave à l’encontre de plusieurs restaurants de plage. La réponse est affirmative. Nous avons des preuves.»

    REGARDEZ :

    «Il y a eu aussi des organisateurs. (…) Des responsables qui ne comparaissent pas aujourd’hui, alors qu’ils ont une responsabilité certaine!,» ajoute Maître Ahkoun

  • Maître Ali Mihidoiri à la sortie du tribunal

    "Au final qu'est-ce qu'on reproche à ces personnes : d'avoir manifesté après qu'une décision soit intervenue, une décision de justice appelant à la destruction de ces paillotes. Lorsque des citoyens manifestent pour cela, c’est pour moi une action citoyenne. Le criminaliser est regrettable."

    REGARDEZ :

    On reproche également à son client, Clément Dubard d’avoir tenu des propos racistes… «C’est totalement hors-sujet et insultant, répond Maître Ali. Insultant à l’égard de ces militants, ces personnes engagées, dans un cadre purement citoyen pour défendre l’environnement. C’est une stratégie de diversion

  • Le jugement est mis en délibéré, Anthony Kayambo et Clément Dubard fixés sur le sort le 11 avril prochain

  • "On vous demande de condamner le militantisme et le fait d’avoir pris part à une action citoyenne", plaide Maître Ali aui demande l demande la relaxe et l’irrecevabilité de la demande de partie civile.

  • Maître Ali poursuit sa plaidoirie : Les deux personnes sont intervenues dans un cadre légaliste puisque le préfet ne l’avait pas fait.

    Il rappelle que l’autorisation d'occupation temporaire (AOT) des paillotes avait été suspendue et que cette AOT interdisait la construction de bâtiment en dur. Or c’est ce que les paillotes ont fait.

    Il y avait donc une double illégalité de la part des paillotes : construction en dur sur le DPM et plus d’AOT.

    «Le délit de dégradation de biens appartenant à autrui n’est pas constitué. Il ne peut y avoir de bien privé sur un bien public (ce qu’est le DPM) et donc il n’y a pas de délit,» ajoute Maître Ali.

     

  • Maître Ali Mihidoiri plaide pour Clément Dubard. Il rappelle que son client a toujours dit «qu’il se sentait concerné par tout ce qu’il estime relever de l’injustice».

    Il souligne que les deux prévenus ne sont pas poursuivis pour propos racistes.

    Maître Ali déclare que son client est intervenu sur la base d’une ordonnance du Tribunal administratif déclarant illégale les paillotes.

    A cette époque l’opinion publique attendait une réaction légaliste du préfet à la suite de cette ordonnance du Tribunal Administratif. Si le préfet avait fait exécuter cette décision rien ne se serait passé.

    A cette époque l’opinion publique attendait une réaction légaliste du préfet à la suite de cette ordonnance du Tribunal Administratif. Si le préfet avait fait exécuter cette décision rien ne se serait passé. L’avocat rappelle que la décision du Tribunal Administratif était immédiatement exécutoire et ne pouvait donc être suspendu par un quelconque appel

     

  • Maître Omarjee poursuit sa plaidoirie :

    "Il y a eu à l’encontre de Monsieur Kayambo et Monsieur Dubard une sévérité exemplaire qui n’a pas été celle exercée à l’encontre des paillotes. Là on a laissé faire."

    «Il n’y a pas lieu de condamner ces deux hommes»

  • La parole est à La Défense

    Maître Omarjee plaide pour Anthony Kayambo, il rappelle l’affaire des paillottes et les affaires dans l’affaire….

    Dans la salle d’audience des gens sont venus soutenir les deux prévenus. Les forces de l’ordre ont mis en place un gros dispositif de sécurité. Mais tout est vraiment très très calme...

    Maître Omarjee demande que la constitution de partie civile des paillotes soit déclarée irrecevable : «J’ai l’impression que le parquet se serait honoré à demander une dispense de peine. Les paillotes ont perdues. Peu importe qui a gagné, elles ont perdues. Il me semble que la procureure additionne des peines à l’encontre des prévenues car il n’a pas été possible de poursuivre les 200 personnes ce jour là.»

     

  • La salle n'est pas pleine, les deux prévenus dont présents à l'audiance.

    "On ne règle pas le problème par la violence", déclare Maître Ahkoun.

    La parole est à la procureure. Elle reconnaît que les constructions étaient illégales mais elle estime que les prévenus ne pouvaient pas les dégrader.

    La procureure estime qu'il n'y avait pas de revendication dans leur geste: ils ne cherchaient pas à protéger le Domaine Public Maritime (DPM).

    Des cris « zorey déor », des propos raciste ont été proférés. Un des prévenus dit qu’il n’y a pas de racisme à la réunion : «ce n’est pas vrai»
     

    18 mois dont un an avec sursis requis contre les deux prévenus. La procureure estime que le recours à la violence est inadmissible

  • Les avocats rappellent les faits

    Maître Ahkoun plaide pour les gérants des paillotes
    Maître Ali Mihidoiri et Maître Omarjee sont pour les prévenus Anthony Kayambo et Clément Dubard

  • Bonjour bonjour et bienvenu dans ce live,

    Poursuivis pour des faits supposés de dégradation sur les défuntes paillotes de l'Hermitage, Anthony Kayambo et Clément Dubard sont convoqués aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis

À propos

Pour rappel, Anthony Kayambo et Clément Dubard avaient été placés en garde à vue le dimanche 8 avril 2018 au soir après qu'une manifestation contre les restaurants de plage ait dégénéré, les deux hommes avaient été présentés au parquet le mardi 10 avril. Ils avaient ensuite été placés sous contrôle judiciaire et remis en liberté. Convoqués une première fois le mardi 15 mai devant le tribunal correctionnel, leur procès avait d'abord été renvoyé au lundi 1er octobre 2018 et ensuite à ce mardi 121 mars 2019

Lire aussi : Paillotes dégradées à l'Hermitage : le procès d'Anthony Kayambo et Clément Dubard renvoyé

Les faits reprochés remontent donc au dimanche 8 avril. C'est à l'appel du Kurr (Kolektif Union Rényoné responsab) un rassemblement avait eu lieu sur l'arrière plage de l'Hermitage. Les manifestants avaient ensuite visité les terrasses des paillotes les unes après les autres en scandant "Rényoné en colère! Paillotes illégales!" La foule a entrepris la destruction des terrasses. Toitures en paille arrachées, panneaux en bois cassés, chaises et tables retournées, la foule a décidé de "faire appliquer la loi" par elle-même.

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Les manifestants faisaient ainsi référence au jugement du tribunal administitif rendu le 16 mars et suspendant l'autorisation temporaire d'occupation du domaine public (DPM)des paillotes. Le KURR et le collectif de défense de DPM  protestaient contre la non application de la décision de la juridiction administrative

Anthony Kayambo et Clément Dubard avaient été placés en garde à vue dès le dimanche soir.

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- Un très, très long feuilleton -

Le mardi 10 avril, les restaurateurs de l'Hermitage se sont exprimés par la voix de l'avocat Maître Iqbal Akhoun. Ce dernier dit regretter le discours évoquant "une justice à deux vitesse" et indique que des plaintes ont été déposées suite aux dégradations des paillotes survenues ce dimanche. Quant aux employés des restaurants, ils affirment vernir travailler avec "la peur au ventre".

"Nous en avons assez d'un discours qui consiste à dire qu'il y aurait une justice à deux vitesses. C'est faux, on ne peut pas laisser dire de telles inepties. Actuellement, une décision de justice a été rendue en reféré qui ordonne peut-être la suspension des AOT. Mais c'est une décision provisoire, elle n'est pas définitive" souligne Maître Akhoun. Il représente cinq établissements de l'Hermitage : le Coco Beach, la Bobine, le K'banon, le Mivéal et le Loca Plage.

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Un courrier du préfet adressé début mai aux propriétaires des paillotes installés sur la plage de l'Hermitage. Il leur demande de déménager leurs restaurants implantés sur le domaine public maritime (DPM) et de remettre les lieux en état. Venant après l'arrêt du tribunal administratif suspendant leur autorisation d'occupation temporaire (AOT) du DPM, ce courrier préfectoral porte un très sérieux coup à l'activité des paillotes. Ces dernières devraient donc fermer leurs portes à la fin du mois de juin ou au début du mois de juillet.

Lire aussi => [VIDÉO] Le début de la fin... (actualisé) : Hermitage - Le préfet demande aux paillotes de déménager

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Les anti et pro paillotes ont ensuite engagé plusieurs procédures devant différentes juridictions. Dans le même temps, l'Etat et la mairie de Saint-Paul semblent fermement décidés à faire déménager les paillotes

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Au final, le tribunal administratif a rendu ce lundi 5 novembre 2018 de son jugement dans l'affaire des paillotes de l'Hermitage. Les restaurants Coco Beach (regroupant la Mama et l'Hacienda), la Marmite, le Miveal et Loca Plage doivent "remettre les lieux en l'état originel et démolir les constructions (les paillotes - ndlr) et les installations sur parcelle". La Bobine et le K'Banon doivent détruire une partie de leurs terrasses. Des amendes allant jusqu'à 1500 euros et des astreintes de 100 euros par jour de retard à compter de la signification du jugement ont également été prononcés à l'encontre de ces restaurants de plage.

Le tribunal complète ensuite sa décision et ordonne également la descruction de la Bobine et le K'Banon. Il estime que tous les établissements se trouvent bien dans les 50 pas géométriques et donc dans le domaine public maritime.

Le collectif pour la défense du domaine public a l'origine des actions en justice, a donc obtenu gain de cause : c'est le début de la fin pour les restaurants de plage.

Les dernières paillotes encore ouvertes sur la plage de l'Hermitage sont détruites le mardi 18 décembre 2018. Sur instruction de l'Etat, les engins de travaux publics sont intervenus tôt ce matin la.

Lire aussi ==> Hermitage - Les dernières paillotes sont détruites

Le K'banon le Loca plage et le Miveal ont été démolis. Le Coco Beach et la Bobine avait déjà cessé leurs activités et entrepris de remettre les lieux en état conformément à la décision du tribunal administratif. A l'origine des plaintes contre l'occupation du Domaine public martime (DPM° par les restaurants de plage, le collectif de défense du DPM se félicitait de cette action de l'Etat.

mb/nt/www.ipreunion.com

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8 Commentaires
CECCU, depuis son mobile
CECCU, depuis son mobile
5 ans

A Pipoteur sois poli commence par respecter les gens quand tu écris c'est la base après regarde un Ti peut plus loin que bout ton nez ......plus de touristes à la plage et .....plage sale et puanteurs de pipi et autres çà c'est qui ?
Après y a projet ....attends un Ti peut après élections plage pas rester comme ça si tu avais des amis architectes et promoteurs peut-être que tu saurais .....nous on rigole bien.....à bientÃ't.....riiiiiigoooolooo

sceptique
sceptique
5 ans

En tous cas zot n'a l'air trés intelligent et fier de zot

Atterré
Atterré
5 ans

Deux belles têtes d'humanistes ! ! !

polo
polo
5 ans

des faits supposés ? vous prenez bq de pincettes Mr le journaliste. Il y a des images de ces é individus entrain de saccager la paillote à coups de masse.

raz, depuis son mobile
raz, depuis son mobile
5 ans

Bonjour la recherche de boulot quand ils seront inscrits au casier judiciaire. Il fallait y penser. Gout'

CECCU, depuis son mobile
CECCU, depuis son mobile
5 ans

Rigolo que vous êtes....vraiment rigolos...on arrive ........bientÃ't ......pour construire Merci

CECCU, depuis son mobile
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5 ans

Merci au collectif je suis moi-même promoteurs et avec certaines familles Réunionnais et certains du collectif aussi nous avons un projet l'hôtel et boutique pour sauver le tourisme dans cette région regardez cette plage est désertée à cause de l'hygiène les touristes en parlent même en métropole et il commence à aller sur Maurice même si vous ne publiez pas c'est pas grave c'est la vérité et c'est ce q vous déplaît ......à bientôt

CECCU, depuis son mobile
CECCU, depuis son mobile
5 ans

Merci le collectif nous les investisseurs bientôt on construit un hôtel et des RESTO juste sur le bord project bien avancé demandez à certaines familles ils se réjouissent c'est indispensable pour sauver le tourisme dans cette région aujourd'hui cette plage est désertée faute d'hygiène nous allons être les sauveurs on n'en demandait pas tant Merci à tous c. C'est en plus la volonté de la grande majorité des Réunionnais